Rodez. Préfecture, 8
janvier, à 10 h. 30.
Consolidation et parachèvement à exécuter au
droit de Broquiès, sur la ligne d'Albi à Saint-Affrique :
1.450.000 fr.
Caut. prof. : 20.000 fr. : défis. : 40.000 francs. Renseignements :
1) Préfecture (lre division) ;
2) M. Beteille, ingénieur des
ponts et chaussées, à Rodez, rue Béteille, 43.
Pièces réglementaires
: 10 jours avant l'adjudication, à M. Bare, ingénieur en chef des ponts
et chaussées, 43, rue Béteille, à Rodez.
Envoi du programme sommaire
des travaux sur demande à l'Ingénieur en chef.
Il est un peu tard pour demander à l'ingénieur Bar ce qu'il entendait par "au
droit de Broquiès".
La ligne ne passe pas au
droit de Broquiès,
ou alors au loin, plus d'un kilomètre 500 au sud du village, au-delà
des rivières du Tarn et du Dourdou. Peut-être voulait-il parler de
l'emprise de la gare, jamais construite, de Broquiès ?
Ce qui est sûr, c'est que cette plate-forme
de la gare de Broquiès a nécessité des travaux complémentaires en 1929. 26 octobre. Rodez. Préfecture.
10 h. 30. Consolidation
de la
plate-forme de la station de Broquiès
sur la ligne d'Albi
à Saint-Affrique. A l'entrepr. 574.632 ;
à valoir 45.368 ; caut. 20.000. Mont. ...... 620.000. Visa, dix jours
avant l'adj., par l'ingén. des Ponts et Chaussées, à Rodez.
Soumissions au préfet, avant le 24 octobre, à 16 heures.
Rens.: Préfecture.
AVEYRON Chemin de fer d'Albi à
Saint-Affrique. 2e Section, partie comprise
dans le département de l'Aveyron ; consolidation de la
plate-forme de la station de Broquiès.
(Voir avis d'adj.
dans le Moniteur des Travaux publics, n° 4-0,
du 3 octobre, page 23).
PROGRAMME
SOMMAIRE DES TRAVAUX A EFFECTUER Les travaux
qui font l'objet de l'adjudication doivent être
exécutés à la station
de Broquiès sur la rive
droite du Tarn, à 3 kilomètres environ du
chef-lieu de la commune de Broquiès.
Ces travaux comprennent :
1°
Le relèvement du niveau de
la plate-forme
de la station et rallongement de cette plate-forme
du côté Saint-Affrique;
2° La
construction d'un aqueduc voûté en béton armé
de 106 m. 50 de longueur
et de 0 m. 60 d'ouverture ;
3° La
construction d'un aqueduc transversal en béton
de chaux hydraulique de 31 mètres
de longueur et de 0 m. 60 d'ouverture
;
4° La construction
d'un fossé maçonné en béton de chaux hydraulique
de 166 mètres de longueur ;
5° Le revêtement
d'un talus de remblai (côté droit) par un rangement
à la main de pierres sèches entre le niveau de
l'arête supérieure d'un perré existant et le niveau de la plate-forme. Le délai
d'exécution est de dix mois.
La
dépense est évaluée à 620.000 francs, décomposée ainsi qu'il suit :
1°
Terrassements.
Déblais d'emprunt
m3 16.788 à 24 »
= 402.912Déblais ordinaires à ciel
ouvert m3
2.373 à 18 » = 42.768
Banquettes
de sûreté.... m. 30 à 27 » =
810
2° Ouvrages
d'art.
Déblais
de fouilles de fondation m3
126 à 34 » = 4.284
»
Béton
de chaux hydraul. m3
103 à 141 » = 14.523
»
Béton
de ciment Portland. m3
87 à 257 » = 22.359
»
Acier
pour armatures.... kg. 3.950 à 3 18 = 12.561
»
Chape au
mortier de ciment m2 43 à 18 » = 774
»
Rangement à la
main de remblai rocheux m 3 3.765 à 19 » = 71.535
»
Plaques
de fonte kg. 975 à 2 16 = 2.106
»
Montant
des travaux à l’entreprise.................... Fr. 574.632 »
Rodez.
Préfecture. 26 février, à 10 h. 45. Chemin de fer d'Albi à Saint-Affrique : 2ème
section. Consolidation de laplate-forme de la station de Broquiès:
620.000 fr. Caut. proc.: 10.000 fr. : défini : 20.000 fr. Visa 10 jours
avant adjudication. par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées. 43,
rue Béteille, à Rodez. Renseignements : Préfecture (lre division) et
bureau de M. Buré, ingénieur en chef. Programme
sommaire sur demande à l'ingénieur en chef.
et courait se
perdre sur l'emprise de la gare de Saint-Izaire, privée à jamais de bâtiments ferroviares.
Les restrictions de circulation récurrentes
qui affectent les routes implantées sur la plate-forme à vocation ferroviaire contrariée,
ici, la "D 200",
marquent l'approche d'un souterrain.
Ce n'était pourtant pas un tunnel qui avait été prévu là :
1913
ARRONDISSEMENT DE St-AFFRIQUE
BROQUIES EBOULEMENT.
Près
de Beluguet,
à la vigne Laur, un éboulement
s'est produit sur la ligne du chemin de fer
en construction. La grande tranchée de 18 mètres environ qu'on aurait eue à cet
endroit, d'après
de nouvelles études, doit être supprimée.
Il sera fait un passage souterrain. Des suites de cet
éboulement,
la route de Broquiès à la gare
a glissé de plus de deux mètres.
La priorité, l'année suivante, s'est déplacée vers d'autres tranchées.
1927
Autour
de la ligne d'Albi à Saint-Affrique, malgré les promesses
ministérielles - accompagnées de réserves, il est
vrai - contenues dans une récente lettre ministérielle adressée à plusieurs parlementaires, nos voisins de l'Aveyron restent
fort sceptiques sur la date à laquelle pourront être terminés les
travaux de la ligne d'Albi à Saint-Affrique...
"de Beluet"
n'est pas à imputer à une familiarité de la DDE
mais à la compulsation approfondie, par ses services,
du cadastre napoléonien.
Le retour à cette appellation ancienne est intéressante même si, pour
faire référence à "le Béluet", il eût été préférable d'écrire "tunnel du Beluet".
La
plate-forme franchissait-elle vraiment le portail d'entrée du
souterrain, au PK 470,8 (57,5 km d'Albi), dès 1927 ; année consacrée à d'importants travaux ?
...1927
C'est qu'il reste dans
leur département d'importants travaux de consolidation et
d'assainissement à exécuter, dont on ne saurait prévoir la
fin. Voici ce qu'écrit un de nos confrères aveyronnais : On
travaille toujours à la construction de la voie ferrée qui
doit relier Saint-Affrique et Albi.
Les grosses difficultés, dues au
terrain, rencontrées dans notre région retardent son
achèvement et elles ne sont pas encore complètement
surmontées.
D'importants glissements se sont produits
entre le viaduc, récemment édifié sur le
Tarn, et la future gare
de Broquiès (en sens opposé à la présente description).
Ils ont été provoqués par l'ouverture
d'une profonde tranchée à la base de la colline du Belluguet
et tous les travaux qui ont été faitsdepuis 1915
n'ont pas pu immobiliser cette couche de
terrain glissant sur une couche d'argile.
Depuis quelque temps, un grand chantier très mouvementé et très
bien organisé est installé au Belluguet. On bâtit sur
l'emplacement de la tranchée un tunnel assez curieux de 66 mètres de long. Il est formé d'un seul bloc de béton
solidement armé ayant la forme d'un immense tube,
capable, espérons-le, de résister à la pression de
la montagne, qui s'appuie dessus.
Une soixantaine d'ouvriers divisés en plusieurs équipes
se partagent le travail et le mènent très activement.
On espère terminer avant la
mauvaise saison qui gênerait beaucoup
ce genre de travaux. C'est tous les jours 150
et 200 sacs de ciment qui y sont entassés...
Les glissements du terrain,
si fréquents dans la
région et provoqués aussi par l'ouverture d'une profonde tranchée à
la base de la colline du Belluguet ont
déjà nécessité la transformation
d'une grande partie de cette tranchée
en tunnel. De nouveaux
glissements ont eu lieu à la sortie du
tunnel malgré les puissants
contreforts déjà établis
et actuellement de nombreux ouvriers
travaillent activement à prolonger ce tunnel afin de consolider
et
d'empêcher tout nouveau glissement.
Les articles du Journal du Tarn et du Messager Saint-Affricain expliquent en partie que la date 1927 soit gravée sur le couronnement du portail d'entrée du souterrain et qu'en sortie il y soit inscrit 1915.
La galerie, d'une longueur de quelque 230 mètres, déversait la plate-forme au creux d'une tranchée
1912
Les
piles du grand pont du Tarn, au
confluent du Dourdou, comprenant huit arches (sic), sont aussi hors de l'eau.
Ce travail a été confié à une importante maison. Au
moyen du système
dit des "caissons" et par l'air comprimé, on a, sans difficulté,
exécuté ce travail difficile, sans dévier la rivière et ce, malgré
plusieurs crues très fortes.
C'est une magnifique construction
en fer au milieu
et en maçonnerie
avec trois arcades
aux extrémités
qui joint les deux
rives du Tarn. 1927
Un peu plus loin,
près de
Couffoulens, un autre pont qui
sera une reproduction un peu plus petite
de celui du Belluguet est aussi en construction. Le
devis s'élève
approximativement à 1 million. Souhaitons et
espérons que cette voie ferrée, depuis si longtemps
commencée, sera enfin bientôt terminée.
Un ouvrage absolument identique (au viaduc de Couffoulens) construit par la même
Sociétéa été mis en place à l'automne dernier, par les mêmes procédés,
quelques kilomètres plus haut, à hauteur de Broquiès. Nous remercions ici les représentants de la Construction Métallique Haut-Marnaise :
MM. CHARTON et MAIGROT, Ingénieur et Chef Monteur, qui
ont dirigé les travaux depuis leur origine...
En moins de 6 semaines on apprenait, dans les colonnes du
Messager Saint-Affricain, que le pont de Couffoulens allait être une reproduction un peu plus petite
de celui du Belluguet... qui lui-même allait être absolument identique à celui de Couffoulens.
Le Tarn marque ici la frontière entre les communes de Broquiès et de Saint-Izaire.1936 RODEZ. Préfecture. Travaux de réfection de la peinture des viaducs
métalliques de Couffoulens
et de Broquiès,
de la ligne du chemin
de fer d'Albi à Saint-Afrique
(2e section, partie comprise dans le département).
Mont. 50.000 Adj. : Etabl. Roppeneck Frères, 40, rue
Jeanne-d'Arc, à Nancy, au prix de 40.320 fr.
En 1923 la voie ferrée est attendue pour faciliter la construction de barrages sur le Tarn.
A ces chutes viendront s'ajouter progressivement la puissance provenant
des six usines de Courris, Trébas, Lacroux, Saint-Igest, Couffoulens, La Jordanié (Broquies),
en amont d'Ambialet.
Etudiées par la société l'Energie électrique du
Tarn, qui a des intérêts communs avec l'Union électrique du Tarn, ces
chutes seront entreprises lorsque la voie ferrée de la Compagnie du Midi, de Saint-Affrique à Saint-Izaire, sera en exploitation.
Le barrage de la Jordanié a bien été édifié entre
1929 et 1932 et mis en service en 1932 pour produire de l'énergie
hydroélectrique, mais sans l'aide de la voie ferrée, jamais exploitée.
Le pont supporte la plate-forme
sur une seconde série de 3 arches, dont la dernière laissait passer le chemin des Alvernhes,
d'atteindre la rivière avant qu'il ne soit trop tard.
La D 200 s'avance vers la bouche obscure d'un souterrain.
Au sujet de ce tunnel, figurant sur un projet de ligne de 1873, dont le portail d'entrée porte la date de 1913 et en sortie celle de 1911,
il est étonnant de lire qu'il était encore en chantier en...
1931.
DANS UN CHANTIER AVEYRONNAIS
Un ingénieur est gravement blessé par la chute d'un échafaudage.
Saint-Affrique. 6 mai.
Un
très grave accident vient de se produire sur un chantier de la
ligne de chemin de fer en construction de Saint-Affrique à Albi.
Un échafaudage édifié dans le tunnel de Janoles,
commune de Saint-Izaire, s'est écroulé entraînant dans le vide
7 ouvriers et l'ingénieur des Ponts et Chaussées M. Couderc, qui
dirigeait
les travaux. Il y eut quelques blessures
légères et quatre fractures.
M. Ramond, entrepreneur, organisa les
secours et le transport des blessés.
M. Couderc
fut soigné dans la nouvelle salle d'opérations de notre hôpital, due au
don généreux de M. Bourgougnon, de Marseille, et qui rendit en la
circonstance un précieux service et envoyé par le docteur Nicolas à
la clinique du professeur Etienne, de Montpellier, pour fracture
comminutive de la jambe.
Le docteur Laur a fait
la radiographie et constata les lésions osseuses, suites de ce grave
accident.
Entre deux séries de
travaux ponctués d'accidents, l'ouvrage se prête à
des exercices de sécurité :
2014
40 personnes mobilisées
Afin de satisfaire à ces exigences règlementaires, le 4 avril, le
Département a ainsi organisé, avec le concours des sapeurs pompiers
(SDIS), un exercice de sécurité dans le tunnel de Janolles, sur la commune de Saint-Izaire.
Le
scénario imaginé a consisté à simuler un accident au centre du tunnel
impliquant 2 véhicules légers et 1 cycliste. Une quarantaine de
personnes a été mobilisée par le S.D.I.S., la gendarmerie et le Conseil
Départemental pour cette opération.
Broquiès.
Notre lot du chemin de fer de la ligne d'Albi à Saint-Affrique se
construit très lentement. L'entreprise occupe actuellement à peine 100
ouvriers. Les piles du pont de Janolles sont hors de l'eau et l'on
travaille à la pose des cintres de cet ouvrage d'art, ce qui annonce la
reprise des travaux sous peu.
en contrebas d'un ponceau soutenant un ancien chemin latéral.
1901
M.
Baudin a reçu hier matin une délégation des représentants du Tarn, de
l'Aveyron et du Gard, qui venait l'entretenir de l'achèvement du chemin de fer d'Albi à Saint Affrique.
Cette délégation se composait de MM. Barbey, vice-président du Sénat ;
Savary, Boularand, Monsservin, Ouvrier, Desmons et Silhol, sénateurs ;
Fournol, Monsservin, Vidal de Saint-Urbain, Andrieu, Gouzy et Pastre,
députés...
Dans la plus grande discrétion, la voie en construction sautait
le "ravin de Souyris"sur la voûte d'un aqueduc maçonné aux abords de Val
Fleuri.
M. Barbey a présenté la délégation au ministre et a prié M. Fournol
d'exposer la situation. Le député de Saint-Affrique a fait un
historique de la question et a terminé son exposé en demandant au
ministre l'inscription au budget de 1902
d'un crédit pour la mise en adjudication d'un lot.
Après quelques
observations de M. Andrieu, qui a particulièrement insisté sur la
question budgétaire, et de MM. Savary, Monsservi et Pastre, le ministre
a répondu qu'il se rendait compte, d'après l'imposante manifestation
faite auprès de lui, du réel intérêt que présentait l'achèvement de
cette ligne.
Et sans pouvoir prendre aucun engagement à une époque où
la répartition des crédits n'était pas encore préparée, il a déclaré
qu'il s'efforcerait d'en attribuer une partie à l'exécution de ces
travaux.
Paris, 19 juin. MM.
Barbey, Savary, sénateurs du Tarn ; Balitrand, Lacombe, députés de
l'Aveyron ; Gouzy, Jaurès, Andrieu, députés du Tarn, ont vu mercredi M.
le ministre des travaux publics et l'ont entretenu de diverses
questions intéressant ces deux départements.
M. Andrieu a notamment
exposé l'intérêt considérable et urgent qui s'attachait à la
continuation des travaux pour l'achèvement de la ligne
Albi-Saint-Affrique-Ie Vigan et a rappelé la promesse faite en mars
dernier par M. Baudin, ministre des travaux publics, de faire figurer
cette ligne au budget de 1903.